En finir avec cette notion galvaudée du bien-être : Et si on prenait la chose au sérieux ?


Le “bien-être” est partout.

On nous vend des routines pour être plus zen, des techniques pour lâcher prise, des injonctions à rester positive en toutes circonstances.

Mais soyons honnêtes : cette vision du bien-être est souvent réductrice. Elle nous pousse à croire qu’être bien signifie ne plus ressentir d’inconfort, lisser nos émotions et masquer nos parts d’ombre.

Et si, au contraire, le vrai bien-être consistait à tout accueillir, même ce qui dérange ?


Je m’interroge aujourd’hui, voire depuis quelque temps d’ailleurs, sur ces mots et cette appellation de “bien-être”. Classée dans cette rubrique lorsque j’encode mes caractéristiques professionnelles, étiquette collée sur mon front quand j’évoque ce que je propose, c’est à mes yeux et selon ma vision des choses une trop grande réduction qui, parfois est reléguée dans les cases “Luxe”, “pas pour moi”, “à quoi ça sert?”, et j’en passe.

Je ne prétends pas faire de la psychologie, ni de la psychiatrie, je ne prescris aucun médicament, ce n’est pas mon rôle, ce n’est pas mon intention, loin de là. Toutefois, je suis convaincue qu’accompagner les personnes à se sentir mieux suite à des difficultés rencontrées dans leur vie (dépression, burn-out, traumas, …) apporte une aide non négligeable qui peut s’avérer être bénéfique et transformatrice.

Je pense sincèrement qu’il est nécessaire de sortir de cette vision limitée et galvaudée d’une quête effrénée au bien-être à tous pris, cela fait perdre de son sens et de son impact les effets bénéfiques que des thérapies dites douces peuvent apporter dans le quotidien de personnes affectées par des douleurs physiques et émotionnelles pesantes.

1. Le “bien-être” n’est pas une injonction au bonheur permanent

Le problème avec la culture actuelle du bien-être, c’est qu’elle suggère qu’il y a un état idéal à atteindre :

• Être toujours calme et détendu·e.

• Ne plus ressentir de colère, de tristesse ou de doute.

• Être “guéri·e” une bonne fois pour toutes.

Non, la vie ne fonctionne pas comme ça.

Nous sommes des êtres humains en mouvement, traversé·e·s par des émotions variées. Vouloir les effacer sous prétexte de “se sentir bien” revient à nier une part essentielle de notre expérience.

Le vrai bien-être, ce n’est pas d’être bien tout le temps – c’est d’apprendre à être en paix avec tout ce que nous ressentons au quotidien.

De nombreux philosophes depuis l’Antiquité ont abordé cette question, on parle alors d’une sagesse, d’une vision philosophique. Est-ce différent ? Non, je ne pense pas. Se questionner sur son vécu, chercher à améliorer son quotidien, à comprendre ses émotions, ses blocages, ses poids transgénérationnels, etc, ne se limitent pas au bien-être, à un état confortable et fugace. C’est rester à la surface des choses.   

2. Accueillir ce qui est, sans chercher à l’effacer

Les thérapies douces comme la sophrologie et le Reiki ne sont pas des outils pour “calmer” à tout prix ou “chasser” l’inconfort. Elles sont là pour aider à écouter ce que nos émotions ont à nous dire. Elles libèrent les tensions sans nier leur message. Et elles permettent de trouver un espace intérieur où tout peut exister – la joie, la tristesse, la peur, l’apaisement. 

Nous ne sommes pas des machines à optimiser. Nous sommes des êtres vivants, sensibles, avec des hauts, des bas, des zones d’ombre et de lumière.

Le vrai bien-être, c’est avoir la liberté d’être pleinement soi, même quand c’est inconfortable. Est-ce un luxe ? Absolument pas. 

3. Vous n’avez pas besoin d’être réparé·e – vous avez besoin d’être accueilli·e

Je pense qu’il n’est pas efficace de promouvoir des “bulles éphémères de bien-être” avec des outils qui sont capables de répondre à un besoin plus profond, à un message que le corps exprime via des douleurs et des émotions. Est-ce peut-être dû au fait que ces médecines douces restent parfois encore trop hermétiques sur les effets bénéfiques et les solutions qu’elles peuvent apporter ? Probablement, oui. Je pratique certainement cette mauvaise habitude. Pourtant, comme d’autre praticiens, la sophrologue ou la praticienne Reiki est censée expérimenter ses outils et ses méthodes et, de ce fait, pouvoir en parler à partir de sa propre expérience.

C’est sans exagérer que je peux affirmer que le Reiki, plus que la sophrologie, a permis une grande transformation dans ma vie ; en devenant plus apaisée, à l’écoute de mes émotions, en parvenant mieux à poser mes limites, en devenant plus intuitive. Ceux/celles qui me connaissent savent que j’ai toujours été quelqu’un qui devait contrôler et assumer au mieux mes responsabilités au prix d’angoisses et de stress. Les choses ont évolué progressivement mais je n’ai jamais conçu le Reiki comme un élément passager ou éphémère de bien-être, ou encore, de l’utiliser en cas de crise. Certes, c’est efficace à ce moment-là, mais c’est d’abord une méthode pour apprendre à s’écouter. 

C’est pour cette raison que je conçois de le promouvoir à travers des accompagnements et non comme un “one shot de bien-être”, je ne propose pas non plus un kit de “réparation rapide” ni une méthode miracle pour vous débarrasser de vos émotions désagréables.

Je le conçois comme un espace où chacun·e peut être lui/elle-même sans jugement. Les blessures sont vues non comme des failles mais comme des portes vers la transformation.

Et chaque histoire est accueillie dans sa globalité – pas seulement dans ce qui est “agréable”, ni en se limitant à traiter un élément à la surface. 

Chacun·e est déjà complet·e, même quand le doute est là, même quand c’est difficile.

4. Le bien-être n’est pas un état final, c’est un chemin

Vouloir atteindre un état de bien-être constant, c’est comme vouloir que l’océan soit toujours calme : c’est nier le mouvement naturel de la vie.

Le vrai bien-être, c’est :

• S’autoriser à sentir ce qui est là, sans le juger.

• Apprendre à naviguer les vagues émotionnelles au lieu de chercher à les figer.

• Être en relation avec soi, avec honnêteté et bienveillance.

Ce n’est pas “aller bien” tout le temps – c’est apprendre à être en paix, même quand tout ne l’est pas.



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Retrouver son calme intérieur : comment la sophrologie aide à apaiser le stress professionnel